Luka & Cali

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... »

Codes By Hell's Angel's

En ce samedi après-midi particulièrement ensoleillé pour la période de l'année, même ici à Miami, Luka avait prit le volant de sa vieille Mustang qu'il avait lui-même dû retaper et remonter quasiment entièrement. Les rayons UV frappaient sa peau avec force, ses yeux sombres astucieusement protégés par ses lunettes. Ce n'était qu'après une balade d'environ une demi heure que le jeune homme prit conscience qu'il était temps pour lui de mettre les mains dans le cambouis ! Effectivement, depuis ses 16 ans, il travaillait plus ou moins à mi-temps dans l'un des plus grand garage de la ville. Passionné depuis tout petit à tout ce qui touchait à la mécanique, il avait eu la possibilité grâce à sa meilleure amie de rejoindre l'équipe de mécanicien de ce garage. Il connaissait très bien le gérant puisqu'il n'était autre que le père de Cali, avec qui il s'entendait très bien. Luka le considérait un peu comme une sorte d'oncle et celui-ci le lui rendait bien.

Il ne lui fallut que quelques minutes pour arriver à destination. Ainsi, il passa par derrière pour garer son véhicule avant de rejoindre les vestiaires pour se changer. Luka en ressortit vêtu d'un vieux jean bleu délavé et d'un débardeur blanc où étaient présentes des tâches de cambouis qui, malgré les nombreux lavages, n'avaient pas totalement disparues. Alors qu'il pénétrait dans le bureau du patron afin de vérifier ce qu'il y avait à faire aujourd'hui, il se fit interpeler par une voix rocailleuse... « Tiens, un revenant ! Je pensais avoir perdu l'un de mes meilleurs apprenti ! Toi qui est toujours collé à ton téléphone, tu ne réponds pas aux appels ? » Son patron venait gentiment de lui remonter les bretelles sur un ton qui se voulait ironique. Tout en s'essuyant les mains sur un chiffon déjà bien sale, celui-ci sortit d'en dessous d'une voiture garée sur une fosse pour faire face à Luka en attendant bien évidemment ses explications. Le jeune homme se gratta la tête en grimaçant pour finalement faire son Mea Culpa. « Je suis désolé Boss... J'ai été à une fête sur la plage et mon téléphone a finit à la flotte ! Je crois qu'il n'a pas apprécié l'eau salée de Miami ! » Après ce court laïus suivit un silence... Pour que, finalement, les deux hommes éclatent de rire ! Eric décocha une légère tape derrière la tête du mécanicien avant de soupirer et d'ajouter en partant, lui tournant ainsi le dos. « J'en connais une qui n'aura certainement pas le même sens de l'humour que son vieux père... Si j'étais toi, je commencerai déjà à préparer mes excuses et à lui lécher les bottes pour éviter l'ouragan Cali ! Bonne chance fiston. »

Luka connaissait plus que bien le caractère quasi volcanique de sa meilleure amie. Ainsi que sa franchise à double tranchant. Il en avait souvent fait les frais mais c'était aussi ça qu'il aimait chez elle. Les deux jeunes gens ne s'étaient donc pas vu de plusieurs jours et il n'avait pas eu le loisir de prendre de ses nouvelles étant donné l'état de son cellulaire. Cependant, il aurait très bien pu passer au garage si il n'avait pas eu dans son lit une fille différente chaque soir... Ce qui avait eu le don de le perturber puisqu'il s'était retrouvé en pleine action avec ancré au fin fond de son esprit l'image de Cali... Alors qu'il était avec une autre. Ce qui expliquait plus ou moins la certaine distance qui s'était installé entre eux mais qui, néanmoins, serait de courte durée ! Pour l'instant il n'y avait aucun signe de la présence de la sulfureuse brune, Luka en profita donc pour commencer à bosser un peu en évitant ainsi les remontrances d'Eric. Il s'installa à son poste de travail habituel. Aujourd'hui, il avait eu droit à un carburateur encrassé, une installation électrique complète à revoir et un pot d'échappement à changer. Autant dire une bonne journée de travail ! Luka était penché au dessus du capot, après avoir soigneusement mit ses écouteurs pour travailler au rythme de ses musiques préférées. Malgré tout, ça ne l'empêcha pas d'entendre le vrombissement unique de la moto de Cali. Elle venait donc d'arriver et il valait mieux pour lui de faire profil bas !

Spoiler:

Luka & Cali

« Je t'aime, c'est rien de le dire, à quoi ça va me servir si c'est pour souffrir, et faire souffrir ? Je sais mais je sème pourtant le doute et le tourment. Sait-on seulement quand on aime vraiment ? »

Ces derniers jours Cali n’avait pas été des plus agréables avec son entourage. Juste pas d’humeur à jouer à la charmante mécanicienne comme elle savait le faire, rembarrant sans aucune gêne les clients qui se permettaient de tenter une quelconque approche. La cause de cette mauvaise humeur ? Le simple fait que son meilleur ami ait décidé de jouer aux abonnés absents depuis quelques jours. Ce dernier n’était pas passé au garage depuis un petit temps et évidemment il était injoignable sur son téléphone portable. Inquiète ? Elle savait très bien qu’il n’y avait pas de quoi s’inquiéter puisqu’une telle absence devait être synonyme de fille dans les parages et c’est ce qui agaçait le plus la jolie brune. Il était évident qu’elle refusait de l’admettre et les sous-entendus de son père n’avait fait qu’accentuer l’agacement de la belle. Cali avait beau adoré son père, elle le détestait quand il arrivait à lire en elle ainsi alors qu’elle s’évertuait à cacher ce qu’elle pouvait ressentir pour Luka.

Bref, ce matin là au garage, la mauvaise humeur de la brunette n’avait pas fait exception et lorsqu’un client eu la merveilleuse idée de demander ; « Bah alors, il a arrêté le petit jeune qui travaillait ici ? » Elle n’avait pu s’empêcher de répliquer tout en restant allongée sous la voiture. « La mécanique ça l’intéresse plus, il préfère avoir la tête entre les cuisses d’une pét... » « Caliope ! » Son père l’avait interrompu peut-être un peu trop tard, puis avait finit par s’excuser de l’attitude de sa fille auprès du client qui ne tarda pas à quitter l’établissement. Eric vint alors tirer sa fille par les chevilles afin de la voir. « Cali maintenant, tu sors. Va faire un tour, je sais pas, change-toi les idées... Tu vas finir par faire fuir tous mes clients. » Soupirant, la jeune femme se résigna et partit en direction des vestiaires pour se changer avant de grimper sur sa moto et de prendre la route.

Combien de temps a-t-elle roulé ? Elle ne le savait pas vraiment. Elle avait juste profité de cette balade pour faire le vide dans sa tête. En général, avoir les mains dans le cambouis lui permettait de se détendre, mais ces derniers jours ça avait plutôt eu l’effet inverse... Alors elle avait roulé, sans but précis. Faisant une pause pour déjeuner avant de reprendre une nouvelle fois la route. Elle fit une nouvelle pause dans une petite boulangerie afin d’acheter les pâtisseries favorites d’Eric. Sa façon de se racheter de son comportement de ces derniers jours. Il devait être 15 heures lorsque la jolie brune gara sa moto en face du garage. Elle retira son casque et passa rapidement sa main dans sa longue crinière brune avant d’entrer dans l’établissement. Histoire sans parole, elle embrassa son père qui lui indiqua Luka d’un coup d’œil. Le rythme cardiaque de la belle s’accéléra et l’envie d’aller lui claquer sa main dans la figure la démangea, mais elle s’abstint, ne voulant pas se faire remarquer une fois de plus au garage. Elle se contenta alors simplement de soupirer puis de partir en direction du bureau où elle y déposa le sachet de viennoiseries. Soupirant, elle hésita un instant à retourner dans l’atelier, sachant pertinemment que si elle se trouverait trop proche de Luka, elle ne tiendrait pas longtemps avant de lui reprocher son silence radio de ces derniers jours. Cette situation la torturait, elle n’avait rien à lui reprocher. Au dernière nouvelle, il était majeure, vacciné et avait bien le droit de faire ce que bon lui semblait et avec qui il voulait. Mais c’était plus fort qu’elle, Cali ne pouvait s’empêcher de jalouser toutes ces filles qui passaient entre les bras de son meilleur ami. Meilleur ami depuis toujours... Pourquoi avait-il fallut que les sentiments viennent foutre la merde dans tout ça ?

Soupirant une nouvelle fois, elle passa nerveusement sa main dans ses cheveux avant de les attacher négligemment en une sorte de chignon complètement difforme afin qu’ils ne la gênent pas. Faisant quelques pas dans le bureau, Cali finit par jeter un coup d’œil au planning de la journée, voir ce qui pourrait l’occuper pour l’après-midi. Elle le lu sans vraiment savoir ce qu’elle lisait, son esprit se préoccupant trop de ce qu’il se passait à quelques mètres d’elle. Finalement elle sortit de la pièce, décidant de jouer la carte de l’indifférence. Elle traversa l’atelier pour rejoindre une voiture arrivée dans la matinée et qui avait un souci avec les freins. Rien de bien compliqué... Se mettant au boulot, elle sentit le regard de son père se poser sur elle et elle tenta de ne pas y prêter attention sachant pertinemment ce qu’il devait penser.

Luka & Cali

« Le problème, c’est que même si tu m’disais « je t’adore » j’te croirais pas ! Je sais plus quand tu joues et quand tu joues pas. J’suis perdue... Attends deux secondes, j’ai pas fini... Dis-moi qu’tu m’aimes... Dis-moi juste que tu m’aimes. Parce que moi j’oserai jamais te l’dire la première, j’aurais trop peur que tu crois qu’c’est un jeu... »

Codes By Hell's Angel's

Ses mains s'agitaient mécaniquement sans que le jeune homme y fasse réellement attention. Son esprit était ailleurs. Peu à peu, il se remémoraient la soirée de la veille. Rien d'inhabituel pourtant. Une sortie en boite. De l'alcool. Une fille. Une partie de jambe en l'air. Et hop ! Dodo. Mais, cette fois-ci, ça avait été légèrement différent. Effectivement, au moment de passer à l'action, une image s'était imposée à son esprit sans qu'il ne puisse s'en défaire. Alors qu'il était en train d'embrasser la charmante demoiselle dont il avait déjà oublié le prénom, le visage de Caliope lui était apparu. Ce n'était pas avec cette fille rencontrée en boite avec qui il avait couché ce soir là, mais avec sa meilleure amie ! Du mois, c'était l'impression qu'il avait eu. C'était donc sans ménagement aucun qu'il avait gentiment mit à la porte sa partenaire d'une nuit pour ensuite s'enfoncer dans son lit, les bras croisés derrière la tête sans cesser de réfléchir à ce qu'il venait de se passer... Ce ne fut que tard dans le nuit, ou très tôt le matin, que l'étudiant trouva enfin le sommeil. Plus par épuisement qu'envie. Le bruit tonitruant de la grosse cylindrée de Cali le fit sortir des méandres de ses pensées les plus secrètes. Comment lui expliquerait-il son absence ? Il était vrai que ce n'était en partie la faute de son téléphone... Mais il aurait très bien pu passer au garage pour en toucher deux mots à la jeune femme. Ce qu'il n'avait pas fait. Et aux vues des remarques faites précédemment par le père de celle-ci, Luka pouvait craindre le pire qu'en aux réactions qu'auraient sa meilleure amie !

Comme il aurait pu s'y attendre, elle l'ignora purement et simplement. Se contentant de regarder ce qu'elle avait à faire aujourd'hui et rapidement se mettre au travail. Il soupira en regardant ses mains déjà noircies par le cambouis. Il les essuya avec négligence sur son débardeur blanc qui moulait ses formes athlétiques puis, il consentit à sortir de la fosse pour tenter un quelconque contact. Ne serait ce que visuel. Un peu plus loin se trouvait Cali, la tête cachée en dessous du capot ouvert, et la vision de ses fesses parfaitement moulées dans son jean n'aida pas le jeune à se concentrer... Au contraire ! Il secoua vivement la tête pour s'enlever de son esprit ce genre d'image. En jetant un coup d'œil, Luka aperçu Éric en pleine conversation dans son bureau avec un client habitué du garage. Au moins, ils ne seraient pas dérangés tout de suite par une quelconque remarque de celui-ci. Il faut dire que l'homme d'âge mûr avait souvent le don de les interrompre avec une phrase bien placée qui les mettaient mal à l'aise ! Tout en glissant ses deux mains dans les poches arrières de son jean délavé et foncé, Luka s'avança vers Cali... Elle ne semblait pas vouloir lui adresser ne serait-ce qu'un regard. Il se racla alors la gorge pour attirer quelque peu l'attention avant d'afficher un sourire en coin... « Ok. Tu es en colère contre moi. Message reçu. Écoutes, je suis vraiment désolé de ne pas avoir donné signe de vie depuis quelques jours mais mon portable est HS, j'ai eu pleins d'examens cette semaine et le soir... Ben, tu connais mes activités nocturnes auxquelles tu n'aimes pas participer alors... » Le jeune espérait que son ton suppliant, sa bouille d'ange et son sourire suffirait à se faire pardonner. Il esquissa même une petite grimace à la fin de son court récit pour mettre toutes les chances de son côté et ainsi obtenir le pardon de la demoiselle. Ce qui n'était pas, il le savait, chose facile.

Le regard noir que lui jetait Cali aurait pu lui faire rebrousser chemin. Mais il n'était pas du genre à abandonner aussi facilement et comptait bien redonner ce si beau sourire à la jeune femme ! En tout cas, il ferait tout pour. Même si pour ça il fallait qu'il se roule par terre en gloussant comme un enfant qui veut quelque chose et ne l'obtiens pas ! Luka était capable de tout et n'importe quoi quand il s'agissait de Caliope. « Allé Cali ! Fais pas la gueule ! Qu'est ce que je dois faire pour que tu me pardonnes ? Si je t'invite au restaurant ce soir hein, qu'est ce que t'en dis ? Que tout les deux, en amoureux ! Ça fait longtemps. Ou alors on peut aller rouler ensemble, se faire un bon vieux road trip ! Je n'aurais qu'à demander à Éric de me prêter une moto ! » L'enthousiasme dans la voix de Luka et son air de chien battu arriverait-il à faire craquer la magnifique brune ? En tout cas, il était sincère. Jamais il ne lui aurait mentis ou proposer quelque chose pour l'annuler ensuite. Elle était sa priorité absolue même si elle n'en avait pas conscience. Les road trip était une sorte de tradition. Au moins une fois par semaine, ils choisissaient une destination au hasard et s'y rendait tout les deux. Soit en moto, soit avec la Mustang de Luka. Le jeune homme ne voyait pas de raison valable pour que cette semaine ils fassent une entorse à cette règle !

Luka & Cali

« Je t'aime, c'est rien de le dire, à quoi ça va me servir si c'est pour souffrir, et faire souffrir ? Je sais mais je sème pourtant le doute et le tourment. Sait-on seulement quand on aime vraiment ? »

Les mains de Cali s’agitaient sans qu’elle ne prête réellement attention à ce qu’elle faisait, son envie d’apercevoir son meilleur ami étant bien trop grande. Cependant, elle lui en voulait. Elle lui en voulait de l’avoir relégué au second plan durant toute cette semaine, elle ne pouvait donc pas aller le voir tout simplement et faire comme si de rien n’était. Perdue dans son combat intérieur, la jolie brune n’avait pas entendu Luka arrivé et ce ne fut qu’une fois arrivé à sa hauteur qu’elle le remarqua. La belle ne releva pour autant pas la tête, sachant pertinemment que le simple fait de croiser son regard aurait un effet indésirable. « Ok. Tu es en colère contre moi. Message reçu. Écoutes, je suis vraiment désolé de ne pas avoir donné signe de vie depuis quelques jours mais mon portable est HS, j'ai eu pleins d'examens cette semaine et le soir... Ben, tu connais mes activités nocturnes auxquelles tu n'aimes pas participer alors... » Finalement la jeune femme daigna redresser la tête pour foudroyer son meilleur ami du regard. Le portable hors service, c’était pas une excuse et les examens encore moins. D’accord Caliope n’est pas une adepte des sorties en boîte ou autres soirées où on passe son temps à hurler pour se faire entendre, mais là c’était vraiment la cerise sur le gâteau. Il n’avait pas relégué la brune au second plan, mais carrément au troisième voir quatrième plan.

La jeune femme attrapa le premier chiffon qu’elle trouva pour s’essuyer négligemment les mains avant de prendre la planche à roulette afin de jeter un coup d’œil sous la voiture. Cependant, avant de disparaître sous la carrosserie, Luka reprit la parole. « Allé Cali ! Fais pas la gueule ! Qu'est ce que je dois faire pour que tu me pardonnes ? Si je t'invite au restaurant ce soir hein, qu'est ce que t'en dis ? Que tout les deux, en amoureux ! Ça fait longtemps. Ou alors on peut aller rouler ensemble, se faire un bon vieux road trip ! Je n'aurais qu'à demander à Éric de me prêter une moto ! » La proposition était plus qu’alléchante, ils n’avaient pas encore fait leur petite virée cette semaine et Caliope mourrait d’envie de passer un peu de temps en tête à tête avec le jeune homme. Mais de nature plutôt rancunière elle ne put s’empêcher de répliquer. « T’as aucune superbe activité nocturne de prévu ni aucune pétasse pour te tenir compagnie ce soir que tu te dévoues pour sortir un peu cette bonne vieille Cali qui ne fait rien de ses soirées !? » La jeune femme avait agrémenté ses paroles de toutes sortes de gestes futiles avec ses mains. Elle en faisait des montagnes alors que dans le fond, Luka ne lui devait rien. C’était de la jalousie pure et simple. Jalouse de ne passer qu’après toutes les conquêtes de son ami, jalouse de ne pas occupé cette place.

Le regard de la brune s’attarda enfin sur le jeune homme. Il avait cet air d’enfant à qui vient de se voir refuser son souhait le plus cher. Il savait y faire, aucun doute là-dessus et ce regard avait le don de faire craquer Cali à chaque fois, c’est pourquoi elle s’empressa de s’installer sur la planche pour ensuite glisser sous la voiture. Préférant ne pas craquer aussi vite face au beau brun. Elle plaça les mains sur le moteur, sans pour autant vraiment s’en occuper, son regard déviant plutôt sur les chaussures de Luka. Prenant une légère inspiration, elle fini par lâcher. « De toute façon, j’ai déjà quelque chose de prévu. » Pure mensonge, la belle n’avait absolument rien de prévu, mis à part peut-être de s’incruster à la soirée qu’organiser son père avec quelques uns de ses amis et l’idée de passer la soirée avec Luka était plus qu’alléchante, seulement... Seulement, Cali savait que cette soirée ne ferait que raviver un peu plus les sentiments qu’elle avait envers le jeune homme, chose qu’elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas que tout s’amplifient et qu’elle ait à en souffrir une fois qu’il retournerait à sa petite vie d’étudiant changeant de partenaire d’une nuit comme on change de chaussettes. La meilleure solution aux yeux de la brunette était donc de prendre quelque peu ses distances, afin d’éviter de se comporter une nouvelle fois comme elle avait pu se comporter ces derniers jours. Finalement, la jeune femme laisse retomber ses bras lourdement, exaspérée par son propre comportement.

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