Dixie & Caleb . . « Dixie lève toi, si tu ne veux pas être en retard ! » hurla une petite demoiselle brune tout en secouant sa sœur qui dormait paisiblement. Dixie se contenta de gémir par mécontentement, elle était bien dans son lit, pourquoi fallait-il qu’elle se lève, pour les cours bien évidemment. Elle se débâtit en vain contre sa sœur qui était très douée pour la réveiller, disons qu’elle avait des années d’expérience. Dixie se leva donc tant bien que mal et partit se préparer pour une autre journée de cours, banale et routinière. Bien que Dixie aimait ce qu’elle faisait, c’est-à-dire des études de cinématographie, elle n’avait jamais été une grande fan des cours. Elle se leva tout de même, et comme chaque matin répéta les mêmes actions, manger, se doucher, s’habiller. Elle sortit par la suite et pris son vieux tas de ferraille qui lui servait de voiture, disons que pas tout le monde avait les moyens de s’offrir une voiture de luxe, et conduisit en direction de l’université. Trajet qu’elle avait déjà fait des centaines de fois et qu’elle connaissait par cœur. Une fois arrivée sur le parking qui était pratiquement pleins, la demoiselle eu beaucoup de mal à trouver une place, elle en trouva finalement une, un peu éloignée mais c’était mieux que rien. Elle sortit ensuite de sa voiture, et pris soin de la fermer avant de se diriger vers l’université, un sourire aux lèvres malgré tout. La demoiselle gardait pratiquement toujours le sourire, peu importe à quel point c’était dur ou pas. Disons que depuis un an, la vie de la demoiselle n’était plus vraiment la même. Elle avait pris tellement de mauvaises décisions, elle avait perdu le seul qu’elle n’avait jamais aimé et qu’elle était loin d’avoir oublié. Et elle avait abandonné son enfant, chose à laquelle elle n’arrêtait pas de songer ces derniers temps, elle savait qu’il y avait une petite fille quelque part qui lui ressemblait, une demoiselle qui ne la connaitrai jamais et qu’il ne le méritait pas. Disons qu’à l’intérieur elle était rongée de remords mais qu’à l’extérieur elle semblait simplement heureuse, après tout elle n’allait pas s’apitoyer sur son sort quand tout était de sa faute. Elle continua d’avancer quand elle se stoppa net, croyant rêver un moment. Mais non, Caleb se trouvait bel et bien en face d’elle. En même temps il n'allait pas rester éternellement à New York. Et cette ville était bien trop petite pour que les deux jeunes gens ne se rencontrent pas. D'autant qu'ils allaient à la même université. « Caleb… » murmura-t-elle, surprise de le revoir mais aussi heureuse en un sens, il lui avait tellement manqué même si elle doutait que le jeune homme lui pardonne un jour. Une foule d’émotion emplit la demoiselle, elle ne pu prononcer un mot de plus, et resta là, planté face au jeune homme. Elle pu remarquer qu’il n’avait pas beaucoup changé, en tout cas, il était toujours aussi beau.

J'étais en train de fermer ma voiture à clé quand je sentis une présence près de moi. Je me tournais et vis Dixie qui était arrivée non loin de moi. Elle me regarda puis prononça doucement mon prénom. Je ne savais plus quoi faire, quoi dire. Devais-je tenter une conversation avec elle ou fuir ? J'étais perdu.

Je l'aimais toujours mais je lui en voulais d'avoir mis un terme à notre histoire d'amour. Tout ça parce que je partais pour un an à New-York. Alors qu'avec un peu d'organisation et de bonne volonté nous aurions pu nous voir de temps en temps. Parler ensemble tous les jours via téléphone ou MSN. Mais non elle avait choisi la solution de facilité. La rupture... Après tout, elle ne m'avait peut-être jamais eu de sentiments pour moi. Ou alors son amour pour moi n'était pas aussi que le mien pour elle.

En un an j'aurais pu faire le deuil de notre histoire mais je n'avais pas pu m'y résoudre. Tellement de questions étaient restées dans ma tête, sans aucune réponse pour m'aider à tourner la page définitivement. Loin des yeux, loin du coeur. Ce que ce dicton pouvait être vraiment un mensonge. Pour ma part en tout cas. Car jamais je n'avais pu oublier Dixie ni les moments que nous avions partagés. Tout se bousculait dans ma tête.

D'autant plus qu'elle était là devant moi et que je devais avoir l'air vraiment idiot de ne pas lui avoir répondu. J'avais redouté tant de fois nos retrouvailles. Le pire c'est que j'avais raison. La revoir faisait battre mon coeur à puissance mille. Pourtant Dieu sait que j'avais ruminé ces derniers mois. Mais il faut croire que l'amour est plus fort que tout, même que la colère. Je n'avais plus qu'une envie là de suite, la serrer dans mes bras et l'embrasser. Mais je me retins de le faire. Je ne voulais pas avoir encore une fois le coeur brisé.

Je savais qu'un jour je finirais par la recroiser, d'autant plus que nous faisions nos études dans la même université. Seulement je n'avais pas prévu que ça se fasse aussi vite. Malgré les milliers de questions que j'avais en tête ainsi que la rancoeur je décidais de lui répondre. Du moins je fis du mieux que je le pouvais.

- Dixie... Soufflais-je aussi doucement que quand elle m'avait salué quelques instants plus tôt.

Nous étions l'un en face de l'autre et aucun de nous n'avaient bougé pour le moment. Si quelqu'un nous voyait, il devait bien rire de nous voir comme ça.

Je regardais mon ex des pieds à la tête et je devais bien avouer qu'elle était toujours aussi attirante. Elle n'avait pas changé ou si peu. Je me posais doucement contre ma voiture, je me sentais tellement bizarre que j'avais l'impression que j'allais tomber dans les pommes. Ces retrouvailles me chamboulaient particulièrement. C'était un vrai choc pour moi. Si on m'avait dit que la revoir me ferait un tel effet. J'aurais tant aimé pouvoir remonter le temps et effacer ce jour où mon coeur s'était brisé en mille morceaux.

Dixie & Caleb . . C’était étrange pour Dixie de se retrouver en face du jeune homme après tant de temps. Un an s’était écoulé depuis la dernière fois que les deux jeunes gens s’étaient vus. Et à vrai dire, ils ne s’étaient pas vraiment quittés en bon terme. Oui ce jour là, la demoiselle avait fait une grosse erreur en larguant le jeune homme prétendant qu’elle ne supporterait pas la distance. Mais c’était seulement un prétexte. La vérité était que la demoiselle venait d’apprendre qu’elle était enceinte du jeune homme et ce dernier devait partir pour son stage, elle ne voulait pas gâcher cette opportunité qu’il avait, et elle avait également quelques réticences à lui annoncer. Alors elle avait choisit la solution de facilité et préférait mettre un terme à leur relation. Même si ça n’avait pas été si facile que ça, et elle était sûr que pour le jeune homme encore moins. Il y a pas une seule seconde depuis où elle n’a pas regretté sa décision. Et ce ne fut pas sa seule erreur, elle décida finalement de faire adopté son enfant, ne se sentant pas le courage et se pensant trop jeune pour ça. Seulement ces derniers temps, l’image d’une petite fille qui lui ressemble quelque part n’arrêtait pas de la hanter, la faisant regretter sa décision. Mais Dixie savait qu’elle n’avait pas le droit de s’apitoyer sur son sort car après tout, c’était le résultat de mauvaises décisions, d’erreurs qu’elle avait faites, et tout était simplement de sa faute. A croire que la demoiselle fuyait le bonheur. En tout cas, elle était désormais en face du jeune homme qu’elle s’attendant pas à revoir de si tôt mais bon elle savait qu’il reviendrait un jour. Et malgré tout, la demoiselle n’a jamais pu l’oublier, il est le seul qu’elle a vraiment aimé et elle savait qu’elle ne pourrait jamais aimer quelqu’un d’autre comme ça. Mais bon le jeune homme devait probablement avoir de la rancœur envers elle et ce serait qu’être naïve de croire qu’il la pardonnerait et que tout recommencerai comme si de rien n’était. Pendant un moment le jeune homme ne dit rien, surement tout autant surpris de la revoir et peut être que c’était étrange de se croiser ainsi et de se parler après tout. Il finit par prononcer un léger Dixie, aussi doucement qu’elle l’avait fait quelques minutes auparavant. Les deux jeunes gens étaient donc là l’un en face de l’autre avec un silence gêné. Les gens qui passait devait sans doute se demandait ce qu’ils leur arrivaient mais ça c’était le cadet des soucis de la demoiselle. Elle ne pu s’empêcher de le contempler, chaque détail, tout en lui, lui avait manquait. Elle le regarda et brisa finalement le silence : « Je…tu sais, je suis désolée…pour tout » balbutia-elle en jouant avec une mèche de ses cheveux, un tic qu’elle avait lorsqu’elle était stressée ou mal à l’aise. En tout cas, elle était sincère, elle le pensait même si dire désolée après un an c’était limite. Mais elle n’avait pas trouvé autre chose à dire sous l’émotion.